Publié dans Editorial

Discipline et discipline !

Publié le jeudi, 23 juillet 2020

La discipline qui impose à la population le respect des consignes est une chose, la discipline de parti  qui dicte aux membres une conduite à refuser le bien-fondé sinon le bienfait d’un remède en est une autre.

Face à la lutte contre la pandémie de Covid-19, les hauts responsables politiques de toutes les nations et les officiels de l’OMS parlent d’une même langue à savoir « le strict respect des consignes est le seul moyen le plus efficace et le plus rapide pour terrasser dans les meilleurs délais le virus du Covid ».

Un langage commun qui défend le mérite d’une discipline stricte. Il faudra saisir la nuance entre « discipline » et « dictature » ! Si la première consiste à faire respecter un ensemble de règles ou de lois en vue d’un code de conduite utile pour la communauté, la seconde vise à imposer le respect de la pensée unique d’un homme ou d’un parti au pouvoir au détriment du grand nombre.

Le combat contre la pandémie du nouveau coronavirus impose à tout le monde sans distinction un ensemble de consignes auxquelles il faut une obéissance totale même aveugle.  En fait, au rythme actuel de la propagation du virus, à Antananarivo ou ailleurs, chacun d’entre nous est soumis à une seule alternative : obtempérer ou … mourir. Au stade où nous en sommes, le Covid assiège la cité des Mille. Tous les quartiers sont contaminés. Et personne,  riche ou pauvre, nantie ou démunie, ne peut prétendre qu’elle se trouve au-dessus de la mêlée. L’invisible ennemi ne fait aucun détail. Ainsi, il n’y a aucune option autre que se soumettre. La voie de la discipline est l’unique issue.

Ne pas sortir de la maison qu’en cas de nécessité impérieuse. Le confinement, le numéro un des dispositifs de défense contre la pandémie est une mesure incontournable.  Que chacun s’autodiscipline à rester confiné chez lui. Le port de masque à bouche/nez nous protège efficacement. Il s’agit là d’une consigne simple mais très utile. Le respect du geste barrière, la distanciation de un mètre, sur la place publique (marchés ou autres), évite toute propagation rapide du Covid-19. En somme, la discipline s’impose.

Une autre « discipline » fait jaser l’opinion : la discipline du parti TIM de l’ancien Président Ravalomanana Marc. Elle dicte des lois, plutôt ridicules, aux membres et à leurs sympathisants.  Ravalo interdit à ses ouailles la consommation du Covid-Organics ou le CVO, ce remède à base d’artémisia mis au point par l’IMRA et proposé par le Chef de l’Etat Rajoelina au peuple malagasy pour vaincre le Covid. Dommage qu’une telle « discipline » s’interpose pour écarter l’usage de ce remède-miracle dont la pertinence contre ce virus se constate même au-delà du territoire national. Le Président de la Guinée Bissau, Umaro Sissoko Embalo en témoigne. Il a confirmé qu’il a retrouvé la guérison après avoir pris le Covid-Organics. Certains parlementaires TIM à l’image du député Andriamanjato Liantsoa Bina, élu dans le District d’Andramasina et celui  d’Antsirabe ont décidé de braver la consigne, de trop, du parti. Ils ont témoigné publiquement de l’efficacité du Tambavy CVO dans le traitement du Covid-19.

En fin de compte, s’il y a une discipline citoyenne nécessaire, il y  en a  une autre insensée à éviter !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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